Les arguments des avocats
15 mars 2018
Concernant la question des Français emprisonnés en Syrie et en Irak, quatre avocats ont décidé de faire entendre leur inquiétude quant à la position de l’État. Ainsi Marie Dosé, Marc Bailly, William Bourdon et Martin Pradel sont allés jusqu’à déposer une plainte devant le Procureur de la République. Extraits de leurs arguments en faveur du rapatriement de ces français.
Les premières lignes du communiqué publié par les quatre avocats ont le mérite d’être claires :
Conscients malgré tout qu’une telle démarche suffit rarement pour aboutir à une mobilisation des pouvoirs publics, ces quatre avocats sont intervenus à plusieurs reprises dans les médias.
Marc Bailly, qui défend une famille arrêtée en Syrie, a dressé un rapide portrait de ses clients dans les colonnes du JDD :
Martin Pradel, qui compte parmi ses clients quatre familles détenues elles aussi en Syrie, dénonce dans un article de La Croix une situation « intenable » :
« Aucune institution souveraine »
Il est vrai que ces ressortissants Français se retrouvent sous la coupe de systèmes judiciaires dont l’impartialité et la fiabilité restent à prouver. Marie Dosé, qui défend une femme française détenue par les forces kurdes, a publié dans Libération une tribune qui approfondit cet aspect du problème. Sur la question de l’Irak, d’abord, elle pointe le fait que la France ait choisi de reconnaître des institutions irakiennes qui inquiètent par l’incohérence de leurs verdicts :
Même inquiétude pour les ressortissants français détenus au Kurdistan Syriens :
« Peine de mort larvée »
C’est Marie Dosé, toujours, qui explique au micro de France Info à propos de sa cliente :
Et William Bourdon d’enfoncer le clou sur France Inter :
Et l’inquiétude est légitime : en janvier dernier, une ressortissante allemande a été condamnée à mort par un tribunal irakien. Si aucun Français ne se trouve actuellement dans cette situation, la simple mention d’« échanges permanents » entre la France et l’Irak paraissent de bien faibles garanties...