Déclaration orale à l’ONU dans le cadre de l’EPU de la RDC
20 septembre 2019
Ce jeudi 19 septembre, Matthew Goldberg du CPJP (Capital Punishment Justice Project) faisait une déclaration orale à Genève. Cette déclaration avait pour sujet les résultats de l’Examen Périodique Universel (EPU) de la République Démocratique du Congo. Retransmise en direct sur la webTV de l’ONU, cette déclaration devant le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU revient sur la situation de la peine de mort en RDC. Elle est signée d’ECPM, la Coalition Mondiale Contre la Peine de Mort, Culture pour la paix et la justice (CPJ) et Advocates for Human Rights.
La déclaration déplore le manque d’avancées vers l’abolition en RDC. En effet, malgré un moratoire de facto depuis 2003, 19 offenses sont toujours passibles de la peine de mort. En 2018, 41 personnes ont été condamnées à mort en RDC. De plus, bien que la RDC ne soit pas parfaitement transparente sur ses chiffres, on estime qu’il y aurait environ 300 prisonniers dans ses couloirs de la mort.
Et la situation ne semble pas beaucoup évoluer. La RDC s’est toujours abstenue de voter pour la proposition de moratoire universel de la peine de mort faite à plusieurs reprises à l’ONU. Sur les 17 recommandations sur la peine de mort faites après cet EPU, aucune n’a été acceptée par la RDC.
Le ministre des droits humains de RDC était présent à cette lecture. Il rappelle que la RDC est en moratoire depuis de nombreuses années. Cependant, selon lui, si aucune recommandation relative à la peine de mort n’a été acceptée c’est parce que c’est au Parlement de le faire et non au Gouvernement.