Le 7e Congrès mondial contre la peine de mort, c’est dans 3 mois


26 novembre 2018

ECPM vous donne rendez-vous dès le 26 février 2019 à Bruxelles pour le 7e Congrès mondial contre la peine de mort ! Rendez-vous incontournable des militants abolitionnistes, le Congrès mondial contre la peine de mort incite les États à prendre des engagements concrets, mobilise l’opinion publique et permet de développer des stratégies communes. Pour sa 7e édition, le Congrès se tiendra à Bruxelles, capitale européenne, du 26 février au 1er mars 2019. Il est organisé par ECPM en partenariat avec la Coalition mondiale contre la peine de mort et sous le parrainage de la Belgique, du Parlement européen, de la Suisse et de l’Union européenne. Soyez-des nôtres !

Pour davantage de détails sur le programme prévisionnel, visitez notre site web dédié au 7e Congrès mondial

4 jours, 5 lieux, 115 pays représentés et plus de 1500 abolitionnistes attendus

Le 7e Congrès mondial contre la peine de mort se déroulera pendant 4 jours. Le 26 février sera consacré aux nombreux side events organisés par les acteurs abolitionnistes du monde entier. La Cérémonie solennelle d’ouverture se tiendra le 27 février dans l’enceinte prestigieuse du Parlement européen. Cet événement marquera fortement l’implication politique de très haut niveau qui soutient le mouvement abolitionniste. Au rythme des plénières, des tables-rondes, des ateliers et des événements culturels, les 1500 acteurs de l’abolition attendus disposeront d’un moment unique pour se rassembler et dresser un état des lieux des avancées et difficultés qui jalonnent le chemin vers l’abolition universelle. Militants associatifs, avocats engagés dans la défense de condamnés à mort, dirigeants politiques, diplomates, parlementaires, anciens condamnés à mort ou familles de victimes, partageront leurs analyses, identifieront les leviers d’action et se les approprieront afin de gagner en efficacité. Parmi les invités, nous retrouverons bien sûr le Président d’honneur d’ECPM, Monsieur Robert Badinter, mais aussi de nombreuses personnalités politiques, telles Mme Federica Mogherini, Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Vice-présidente de la Commission européenne et Didier Reynders, Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères et européennes du Royaume de Belgique. Des rapporteurs spéciaux des Nations Unies nous feront également l’honneur de leur présence, tout comme les prix Nobel de la Paix et Prix Sakharov. La capitale belge, qui est aussi la capitale de l’Europe, sera un hôte de choix pour ce 7e Congrès. Elle compte de nombreux représentants politiques, est centrale et attractive, offrant l’occasion de mener un plaidoyer à haut niveau. Bruxelles possède tous les atouts pour se positionner comme fer de lance du mouvement abolitionniste. Les congressistes le constateront par eux-mêmes en se rendant, au fil du programme, dans divers lieux : le Parlement Européen tout d’abord, accueillera la cérémonie d’ouverture (hémicycle) et une exposition (Espace Menuhin) ; au sein de la bibliothèque du Palais d’Egmont se tiendra la soirée « network » ; le Palais des beaux-arts de Bruxelles, Bozar, offrira un cadre d’exception à la cérémonie de clôture ainsi qu’à la soirée de témoignages ; il faudra se rendre au Théâtre les Tanneurs pour assister à la représentation de « Suzy et Frank », et au cinéma Galeries pour la projection de « Lindy Lou, jurée n°2 ». Bien sûr, d’autres événements en extérieur se tiendront dans la ville, notamment la Marche mondiale pour l’abolition. Cliquez pour écouter les invitations de Federica Mogherini et de Didier Reynders

L’Afrique, prochain continent abolitionniste ?

En avril 2018 s’est tenu, en préalable du Congrès mondial, le Congrès africain contre la peine de mort à Abidjan en Côte d’Ivoire. Cette année, l’accent sera donc particulièrement mis sur l’Afrique, afin d’accompagner au mieux les pays du continent vers l’abolition. Sur les 55 États membres que compte l’Union Africaine, 20 sont abolitionnistes, 1 est abolitionniste pour les crimes de droit commun, 22 sont en moratoire et 12 sont rétentionnistes. Les choses évoluent très positivement ces dernières années, si bien que l’Afrique est pressentie comme le prochain continent abolitionniste.

Une soirée de témoignages

ARTHUR JUDAH ANGEL, ancien condamné à mort, Nigeria Condamné à mort au Nigeria pour meurtre en 1986, à l’âge de 21 ans, Arthur Judah Angel a toujours nié avoir commis les faits qui lui étaient reprochés. Cet artiste, incarcéré dans la prison d’Enugu (Nigeria), a vécu dans des conditions particulièrement difficiles : il a dû faire face à l’annulation au dernier moment de sa date d’exécution et a été témoin de 58 exécutions réalisées le même jour. Il a finalement été remis en liberté en l’an 2000, après seize ans d’incarcération, dont presque dix ans dans le couloir de la mort. LINDY LOU ISONHOOD, ancienne jurée dans un procès ayant mené à une exécution Lindy Lou Isonhood est une Américaine du Mississippi qui a été jurée lors d’un procès menant à la condamnation à mort puis à l’exécution d’un homme, il y a vingt ans. Elle a vécu depuis avec un sentiment insupportable de culpabilité, et personne dans sa communauté républicaine et protestante n’a compris sa détresse. En 2006, Lindy Lou a rencontré ce condamné, Bobby Wilcher. Elle est devenue son amie et l’est restée jusqu’au jour de son exécution. Aujourd’hui, elle est l’héroïne d’un documentaire de Florent Vassault intitulé Lindy Lou, jurée n° 2. On la suit au commencement d’un voyage qui la mènera à rencontrer les onze autres jurés de ce procès. Grâce à ce chemin, elle a pu enfin se poser cette question fondamentale : « Cherche-t-on la vengeance ou la justice ? » NDUME OLATUSHANI, ancien condamné à mort, États-Unis Ndume Olatushani a passé vingt-huit années en prison dont vingt ans dans le couloir de la mort, aux États-Unis, pour un crime qu’il n’a pas commis. Après d’innombrables appels, sa peine a été commuée en 2004 en une peine de prison à perpétuité. Il a été libéré après avoir saisi le plaidoyer Alfort : il a renoncé à être innocenté, ce qui lui a permis d’être libéré immédiatement, mais il est toujours considéré comme coupable en dépit de son innocence. Sauvé par la découverte du dessin et de la peinture, épaulé tout au long de sa détention par ses proches et des organisations abolitionnistes, il continue aujourd’hui à s’engager avec force auprès des jeunes contre la peine de mort. PETE OUKO, ancien condamné à mort, Kenya Condamné à mort pour meurtre en 2001, à 31 ans, Pete Ouko, alors père de deux enfants en bas âge, a toujours clamé son innocence. Détenu pendant près de dix-huit ans dans une cellule avec treize autres prisonniers, il témoigne aujourd’hui 23 h 30 sur 24 de la difficulté de survivre dans l’attente de son exécution, et ce dans des conditions particulièrement compliquées. Gracié puis relâché le 26 octobre 2007, il est à présent diplômé en droit de l’Université de Londres. Il s’investit dans la défense des droits des prisonniers d’Afrique, au travers de l’association Youth Safety Awareness Initiative, dont il est le fondateur et le directeur. Initiés et organisés par ECPM depuis 2001, les Congrès mondiaux contre la peine de mort marquent, tous les trois ans, le temps fort de la campagne abolitionniste mondiale. Ils fédèrent de plus en plus d’abolitionnistes à travers le monde entier. Rejoignez-nous !