Le massacre continue en Iran, 14 exécutions et 4 lapidations ces derniers jours
8 novembre 2012
Mercredi 7 novembre 2012
Iran Human Rights, le 7 novembre: d'après les médias gouvernementales iraniennes, 14 prisonniers ont été exécutés tôt ce matin dans les villes de Téhéran et Shiraz.
L'agence de presse gouvernementale Mehr a rapporté que quatre prisonniers ont été pendus en public sur la place de Koozeh-Gari à Shiraz (sud-est de l'Iran). Tous les prisonniers avaient été condamnés pour des délits liés à la drogue, aucun d'entre eux n'a été identifié par son nom.
La dépêche a également indiqué que neuf autres prisonniers vont être exécutés dans les prochains jours.
Selon l'agence de presse gouvernementale iranienne IRNA, 10 prisonniers ont été pendus tôt ce matin dans l'enceinte de la prison d'Evin à Téhéran. D'après cette source, tous les prisonniers avaient été condamnés pour des délits liés à la drogue.
Selon plusieurs sources officieuses, trois prisonniers (des citoyens afghans) ont été transférés de la prison de Rajaei Shahr au quartier d'isolement de la prison d'Evin. On pense que ces prisonniers vont être exécutés dans les prochains jours.
D'après le rapport annuel 2011 d'Iran Human Rights sur la peine de mort, plus de 80% des exécutions en Iran ont été appliquées pour des délits liés à la drogue.
Les dépêches indiquent que de nombreux prisonniers exécutés pour des délits liés à la drogue ont été torturés et n'ont pas bénéficié de procès équitables.
Plusieurs ONGs ont critiqué l'UNODC (Office des Nations Unies contre la drogue et le crime) ainsi que les pays ayant contribué financièrement à la soit-disant guerre de l'Iran contre la drogue, et ce malgré le grand nombre d'exécutions pour des délits liés à la drogue.
Samedi 3 novembre 2012
Iran Human Rights, le 2 novembre: selon une information publiée par le site Melli-Mazhabit, quatre femmes ont été lapidées à mort en Iran ces derniers jours. Apparemment, des agents de sécurité du service judiciaire auraient transféré les corps des quatre femmes au service médico-légal de Téhéran. Des sources fiables, en contact avec le site Melli-Mazhabit, indiquent que les femmes avaient des blessures sur leurs corps autres que celles causées par la lapidation. Les charges retenues contre elles comportent des accusations de "relations immorales (de nature sexuelle) et de "consommation de stupéfiants".
La source qui a été en contact avec Iran Human Rights (IHR) a déclaré: "il n'y a aucun doute que ces femmes sont mortes suite à la lapidation… et que celle-ci a été appliquée par la juridiction de la justice iranienne."
IHR réclame que les Nations Unies mènent une enquête immédiate sur la lapidation de ces quatre femmes. Mahmood Amiry-Moghaddam, porte parole d'IRH, a déclaré: "A l'heure actuelle, il n'y a aucune information concernant l'identité de ces femmes, mais les éléments suggèrent qu'elles ont été lapidées par les autorités iraniennes."
Au moins sept sentences de lapidation ont été appliquées par les autorités iraniennes entre 2006 et 2010.