Les parlementaires sont la clef de voute de l’abolition


20 octobre 2013

Cinquante parlementaires abolitionnistes se sont réunis à Paris les 9 et 10 octobre à l’occasion du premier Séminaire parlementaire sur la peine de mort dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient. Neuf pays ont été représentés : l’Algérie, l’Egypte, l’Irak, la Jordanie, la Lybie, le Liban, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

Cet événement international a été initié par l’association Ensemble contre la peine de mort et organisé en partenariat avec le Ministère des affaires étrangères, le Sénat et l’Assemblée nationale.

Les parlementaires des pays rétentionnistes se sont engagés à travailler en partenariat avec la société civile et les médias pour assurer un fort soutien aux actions abolitionnistes nationaux et régionaux.
Lire le texte de la Déclaration de Paris

Moins d’un an après la création du 1er Réseau des parlementaires contre la peine de mort au Maroc (RPCPM), les représentants de la Jordanie ont annoncé la formation de leur réseau en faveur de l’abolition de la peine capitale. Ces deux initiatives s’inscrivent dans les stratégies définies par le Premier Congrès régional sur la peine de mort (Rabat, 2012) et le 5e Congrès mondial contre la peine de mort (Madrid, 2013), organisés par l’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM).

Les débats du premier Séminaire sur la peine de mort dans la région Afrique du Nord et Moyen-Orient ont été retransmis dans plusieurs médias de pays rétentionnistes. Douze journalistes de la région Afrique du Nord et Moyen-Orient ont suivi les échanges entre les parlementaires réunis à Paris, tout en soulignant dans leurs analyses le rôle primordial des médias dans le mouvement abolitionniste.

« … Les parlementaires sont la clef de voute de l’abolition, a déclaré Emmanuel Maistre, secrétaire général d’Ensemble contre la peine de mort. C’est avec eux, avec leur conscience, avec leur éthique que l’abolition voit le jour. C’est leur vote qui permet l’avènement d’une abolition fruit d’une lutte acharnée de la société civile, voire de la société dans son ensemble. »

Desislava Raoul