Nous nous rendons dans le village du condamné pour interroger les témoins
20 juillet 2011
Caroline Muchuma, intervenante à la table ronde sur le rôle déterminant des avocats dans la défense des condamnés à mort, explique son rôle d’avocate et de militante en Ouganda.
Caroline Muchuma est Legal Officer et coordinatrice du projet « peine de mort » auprès de la Foundation for Human Rights Initiative (FHRI) en Ouganda. Elle explique les différents moyens dont disposent les avocats pour aider les personnes condamnées à la peine capitale.
Tout d’abord, un avocat peut fournir une représentation légale au tribunal à la Cour d’Appels. Et, si la personne a déjà été condamnée à la mort, l’avocat peut également fournir une représentation légale qui prendra la forme de recherche de circonstances atténuantes. Ils peuvent éventuellement renverser le jugement final.
Caroline Muchuma donne l’exemple des actions menées par FHRI en ce sens :
« Pour défendre un client, nous nous rendons dans son village et questionnons d’éventuels témoins et proches du prisonnier. Nous engageons également des médecins qui procèdent à des évaluations psychiatriques afin de connaitre l’état mental de la personne au moment du crime et dans le couloir de la mort. »
Ces démarches sont complétées par enquêtes sociales menées auprès de la direction carcérale et des autres prisonniers pour connaitre la conduite du condamné.
« Nous demandons aussi au prisonnier s’il a des regrets et nous considérons le temps qu’il a passé en prison », explique Muchuma. « Nous rassemblons tout ce matériel et nous nous présentons devant la Cour avec notre client. Nous plaidons en sa faveur pour une peine alternative à l’exécution », conclut-elle.