Retour sur le séminaire parlementaire régional à Kinshasa


5 juin 2018

KINSHASA

 

Ce 1er et 2 juin 2018 à Kinshasa, près d’une centaine de parlementaires se sont réunis pour réfléchir à leur rôle dans la promotion de l’abolition de la peine de mort. Ces parlementaires étaient issus de 9 pays d’Afrique francophone subsaharienne : le Mali, le Togo, le Sénégal, le Burkina Faso, la République centrafricaine (RCA), la Guinée, le Niger, le Tchad et la République démocratique du Congo (RDC).

Le séminaire a été organisé par ECPM, l’Action mondiale des parlementaires (PGA) et Culture pour la paix et la justice (CPJ), en partenariat avec l’Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) et le réseau des parlementaires congolais contre la peine de mort. Il était sous le parrainage du président de l’Assemblée nationale de RDC.

Au cours de ce séminaire, ECPM et ses partenaires ont pu réunir des parlementaires de pays abolitionnistes de droit ou de fait ou encore rétentionnistes. Ils ont partagé leurs expériences et discuté de différentes stratégies pour avancer vers l’abolition. Le Ministre de la Justice de la RDC ainsi que le 2ème Vice-président de l’assemblée nationale ont fait l’honneur de prononcer un discours lors de l’ouverture du Congrès. Un signe fort démontrant que, si l’abolition n’est pas encore à l’ordre du jour en RDC, la discussion est toutefois possible dans un pays où la question de l’abolition est encore très controversée.

Ces deux jours s’inscrivent dans le cadre d’un projet que nous menons en RDC avec nos partenaires PGA, CPJ. Co-financé par l’UE, ce projet implique les organisations de la société civile, la commission nationale de droits de l’homme (CNDH) et les parlementaires. Ce séminaire parlementaire régional n’en est qu’un volet et a été précédé d’une conférence nationale avec la société civile en septembre 2017. Ce projet est également mis en œuvre au Cameroun avec notre partenaire Droits et paix.

À l’issu du séminaire régional, une feuille de route et une déclaration finale ont été adoptées. Nous ne nous arrêtons pas en si bon chemin: une table réunion de suivi devrait avoir lieu en RDC en 2019, et un suivi personnalisé sera fera auprès des parlementaires présents.