5e Congrès mondial : témoignages, débats et personnalités


3 juin 2013

A une semaine de l’ouverture des débats du 5e Congrès mondial contre la peine de mort, ECPM invite les médias madrilènes à une conférence de presse au cours de laquelle des ex-condamnés à mort et des proches de condamné à mort témoigneront de leur vécu, de leur souffrance et de leur engagement en faveur de l’abolition universelle.

La conférence de presse aura lieu le 5 juin à 11 heures au Centro internacional de prensa de Madrid, Calle de Marina de Molina 50, 2e planta, 28006 Madrid et sera animée par :

  • Raphaël Chenuil-Hazan (France), directeur d’Ensemble contre la peine de mort (ECPM)
  • Joaquin Martinez (Espagne), ex-condamné à mort
  • Cándido Ibar, (Espagne/États-Unis), père de Pablo Ibar, condamné à mort
  • Ahmed Haou (Maroc), ex-condamné à mort

Le 12 juin à 17 heures, place à la cérémonie d’ouverture du Congrès, qui marquera le premier contact entre les militants et les nombreuses personnalités ayant confirmé leur présence à Madrid.

Au cours du Congrès, les participants pourront rencontrer des témoins directs de la peine de mort parmi lesquels Joaquin Martinez, Ahmed Haou, Cándido Ibar et sa belle-fille Tanya Ibar, dont le mari Pablo est condamné à mort aux États-Unis. Les anciens condamnés à mort Chien-Ho Su, Bing-Lang Liu, Lin-Xun Chuan (Taïwan) et Marina Nemat (Iran) viendront également témoigner de leur vécu, ainsi que Jerry Givens, ancien gardien du couloir de la mort et membre de l'équipe d’exécution de l’État américain de Virginie.

Les 1 500 congressistes attendus de plus de 90 pays pourront également échanger avec Navanethem Pillay, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Thorbjørn Jagland, Secrétaire général du Conseil de l’Europe, et neuf ministres représentant des pays aussi divers que la Suisse ou la Mauritanie. Mairead Maguire et Shirin Ebadi, Prix Nobel de la Paix, feront le déplacement et deux autres lauréats participeront par vidéo.

Les 13 et 14 juin, les débats de ce 5e Congrès mondial contre la peine de mort vont s’atteler à analyser les problématiques actuelles d’un point de vue géographique et du point de vue des perspectives spécifiques aux champs d’action stratégiques.

Les objectifs de cet événement dessinent une évolution nécessaire pour que les travaux effectués à Madrid ne restent pas une énumération de principes et d’identification de problèmes souvent déjà connus et répertoriés. Cette opportunité unique d’échanger, de partager, de comprendre et mieux évaluer les enjeux actuels de l’abolition universelle doit logiquement pousser la communauté abolitionniste à capitaliser sur les réponses qui se construisent progressivement afin de redéfinir les stratégies d’action et de campagne.

Deux jours de débat pourraient sembler dérisoires face à l’ampleur de la tâche en présence, c’est pourquoi le programme a été conçu sous trois formes distinctes :

– les sessions plénières seront des temps forts pour des évaluations et analyses, politiques et scientifiques, de deux régions du monde rétentionniste ;

– les tables rondes seront des moments de réflexion et d’analyse stratégiques ;

– les ateliers seront des sessions interactives pour permettre à tous les acteurs de terrain d’affiner leurs outils, de partager leurs expériences et d’apprendre à mieux cerner les possibilités d’action au sein de la communauté abolitionniste

L’énergie abolitionniste ne doit pas se disperser mais bien circuler afin que toutes celles et ceux qui luttent pour l’abolition universelle quittent ce 5e Congrès mondial avec de nouvelles armes, de nouveaux contacts et l’espoir renouvelé que cette cause ne relève pas de l’utopie et s’accomplira grâce au travail de tous.

Fédérer le monde sur le thème de l’abolition universelle reste un enjeu majeur et nous engage à apprendre de nos différences et à nous réinventer sans craindre d’innover.

Sandrine Ageorges-Skinner
Coordinatrice du programme des débats