En 2001, ECPM organisait le premier Congrès mondial contre la peine de mort à Paris. Depuis, les Congrès mondiaux se succèdent sur un cycle triennal. En 2012 se tenait le premier Congrès régional à Rabat. Depuis lors, un Congrès régional précède d’une année chaque Congrès mondial, focalisant ainsi l’attention sur une région du globe.
Impulsés et organisés par ECPM (Ensemble contre la peine de mort) dès 2001, les Congrès mondiaux contre la peine de mort marquent, tous les trois ans, le temps fort de la campagne abolitionniste mondiale. Dix-huit ans après la tenue du Premier Congrès mondial à Strasbourg, c’est à Bruxelles, en février 2019, que se rencontreront les abolitionnistes du monde entier, toujours plus nombreux.
Les Congrès mondiaux poursuivent des objectifs généraux : renforcer les acteurs locaux, développer des stratégies communes, inciter les États à prendre des engagements concrets, mobiliser l’opinion publique. S’il s’agit de dresser un état des lieux des avancées et des difficultés qui jalonnent le chemin vers l’abolition universelle, ils ont aussi vocation de mettre en présence les acteurs de l’abolition qui, aux niveaux locaux, régionaux et internationaux, sont en mesure de contribuer efficacement à faire disparaître la peine de mort des arsenaux judiciaires et législatifs.
Un Congrès est une occasion unique de rassembler les militants associatifs, avocats engagés dans la défense de condamnés à mort, dirigeants politiques ou diplomates, parlementaires, anciens condamnés à mort ou familles de victimes, afin qu’ils puissent partager leurs analyses, identifier les leviers d’action et se les approprier.
LES PRÉCÉDENTS CONGRÈS MONDIAUX
Les États-Unis étaient au centre du 1er Congrès mondial contre la peine de mort. Ce pays, se revendiquant comme l’un des premiers défenseurs des droits de l’homme, faisait pourtant partie des plus gros exécuteurs au monde.
Pour le 2e Congrès mondial, 64 pays s’étaient rassemblés pour une réflexion croisée sur le développement d’approches régionales et sur les problématiques de politique pénale.
1 000 personnes et 150 intervenants participaient au 3e Congrès, avec le soutien de l’Union européenne, du pape Benoît XVI et du Dalaï-lama. La réflexion de cette troisième édition s’était portée sur la Chine.
C’est au Palais des Nations, siège européen de l’ONU, que plus de 1 300 congressistes ont réfléchi au développement des liens entre la société civile et les organisations intergouvernementales.
Le 5e Congrès mondial fut pour la première fois précédé par un Congrès régional se tenant à Rabat, au Maroc, permettant de guider les débats vers les objectifs propres à la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Middle East and North Africa ou MENA).
1 500 personnes venues de plus de 120 pays s’étaient réunies. L’accent a été mis sur le continent asiatique et le travail des avocats, un sujet préparé grâce à la tenue du Congrès régional en Malaisie en 2015.
Ce Congrès a été articulé autour de deux objectifs : accompagner le continent africain vers l’abolition (dans la continuité du travail entamé lors du Congrès régional d’Abidjan en 2018) et favoriser l’implication de nouveaux alliés, tels que les entreprises privées, dans le mouvement abolitionniste mondial.
Si la fédération des abolitionnistes est une tâche incontournable, il reste essentiel d’occuper le terrain dans des pays qui pratiquent encore la peine de mort. Depuis 2012, ECPM organise donc des congrès régionaux sur la peine capitale dans des zones stratégiques (Maroc en 2012 pour la région MENA [Middle East and North Africa], Malaisie en 2015 pour l’Asie).
Ces événements visent spécifiquement à faire se rencontrer les abolitionnistes d’une même région pour que de nouvelles stratégies, en prise directe avec le contexte local, soient élaborées. En organisant des congrès régionaux, ECPM assure également, pour quelques jours, l’installation d’un débat sur la peine capitale là où celle-ci sévit encore.
Rabat, Maroc : 18-20 octobre 2012
Kuala Lumpur, Malaisie : 11-12 juin 2015
Abidjan, Côte d'Ivoire : 9-10 avril 2018